mardi 29-07-2003
IGN TOP 25 ref : 3535OT (plis B2:C4)
Le départ se fait de Plan Lachat, sur la route (D 902) qui monte de Valloire au col du Galibier. Là, en montant par un chemin plus ou moins carrossable, on peut laisser la voiture sur quelques largeurs du chemin (pour les moins motivés, il est possible de monter en voiture jusqu'au Camp des Rochilles).
Nous avons choisi, pour planter nos tentes, un petit replat non loin d'un lieu appelé "La Sausse". En pleine montagne, sur le bord du chemin qui mène au mont Thabor, nous passons une nuit plutôt agitée du fait de l'orage de grêle qui nous tombe dessus.
La voiture posée à Plan Lachat, les chaussures enfilées et les sacs sur le dos, nous commençons la montée à l'ombre dans un petit chemin étroit. Le poids des sacs se fait ressentir dès les premiers pas et tirent sur nos épaules encore peux habituées à ce genre d'effort. Chacun à notre rythme, nous rejoignons le lac des Cerces auprès duquel nous marquons une première halte. Puis le chemin vire au nord et nous permet de rejoindre les lacs Rond et du Grand Ban après avoir passé le col des Cerces. Nous passons entre les deux lacs puis continuons sur un chemin bien marqué, peu fréquenté qui longe l'Aiguille Noire par l'ouest et qui nous fait redescendre en dénivelé après être monté vers le col de la Plagnette. Le chemin va ensuite devenir beaucoup moins marqué que ce qu'il était précédemment. Après cette longue "ligne droite", le sentier monte à l'est et se perd rapidement. Il faut donc continuer en utilisant la boussole et en prenant comme point de repère tous reliefs qu'il est possible de situer sur la carte. C'est sous un soleil brûlant et après avoir bien monté que nous décidons de nous arrêter pour manger. Une grosse marmotte vient nous tenir compagnie quelques instants avant que nous reprenions notre route en direction du pas des Griffes. Tout en suivant les courbes de niveau, nous traversons d'immenses pâtures et croisons quelques vaches (un p'tit clin d'oeil au raider Vincé qui, tête en l'air, laissa échapper son sac qui dévala 50 m de pente, permettant ainsi une bonne répartition du lait en poudre dans tout le sac à dos !). Arrivés au pas des Griffes, il faut déjà penser à redescendre car l'heure tourne et qu'il faudrait avancer le plus possible vers le mont Thabor afin de réduire le temps de monté pour le lendemain matin. La descente est raide et nous rejoignons rapidement le chemin venant de Valmeinier, plus touristique que le précédent. Commence alors une montée pas très difficile techniquement mais éprouvante suite aux efforts de la journée. Petite récompense, nous trouvons des myrtilles juste avant de tomber sur un marécage asséché, seul endroit plat et qui nous permettra de planter nos tentes pour la nuit. Le récit de cette journée aurait pu s'arrêter là si nous n'avions pas essuyé un orage de grêle, une heure après s'être couché. Mais ça, il faut le vivre, ça ne se raconte pas !
