Étape 8 : A della Ciamarella - Bivacco Soardi
dimanche 01-08-2004 Les spéciales de l'IGN (Alpes Sans Frontières) 1 : 25 000 ref : n°13 (plis P19:M22)
Après quelques mètres plats sur le plateau, nous attaquons un chemin plutôt mal tracé montant de manière régulière vers le Ghicet di Sea (2 750 m). Nous faisons le plein d'eau avant de monter près d'une bergerie apparemment habitée. Les derniers mètres avant d'arriver au bivacco paraissent interminables. Il fait chaud et la montée n'est pas simple. Heureusement pour nous, nous découvrons une petite cabane dans laquelle peuvent s'entasser une dizaine de personnes. Le confort est modeste mais c'est tout ce qui nous fallait après huit jours de raid !
Réveil à 7h00 et pour ne pas me répéter, vous imaginez bien où est le soleil !! Malgré cela, il fait beau et la journée s'annonce bonne. La température est elle aussi agréable et nous apprécions les quelques minutes pendant lesquelles nous déjeunons. Finalement, le soleil ne tarde pas trop à pointer le bout de son nez et les tentes ont même le temps de sécher. Départ à 9h11. Après avoir traversé la prairie, nous montons vers le Ghicet di Sea (2 750 m). Il nous faut tirer aux azimuts puisqu'aucun marquage nous guide là haut. Nous finissons un peu plus tard par retrouver le sentier. Au col, nous discutons quelques instant avec un randonneur italien qui nous fait découvrir "l'insalata di montagna", de petite feuilles qui poussent au-delà de 2 500 m et qui ont un petit goût de citronnelle lorsqu'on les mâche sous la dent. La descente après le col nous avait été annoncée comme délicate et c'est le cas ! Le chemin, très raide, nous fait passer de "balcons" en "balcons" en passant par des passage TRES à flan où une chute serait tout de suite fatale ! Nous déjeunons sur l'un de ces surplombs d'où la vue plongeante s'étend à 180° autour de nous. La descente se poursuit et nous fait passer dans un pierrier de gros blocs. Les genoux en prennent un sacré coup mais il ne faut pas s'arrêter. C'est ensuite par un dédale "amazonien" que nous rejoignons le creux du vallon ; les buissons sont plus hauts que nous et de larges feuilles nous cachent le chemin que nous avons d'ailleurs du mal à distinguer. Et cette fois, ce sont les chevilles qui trinquent. Enfin, nous passons le pont qui traverse le torrente Stura et nous attaquons la dernière montée. Notons les quelques myrtilles qui nous régalent toujours au début de l'ascension qui nous conduit de 1 790 à 2 290 m. Arrivée au bivacco vers 17h30. Accueillant, propre et confortable, la nuit va être bonne. Avant d'intégrer nos quartiers, nous filons un peu plus loin pour profiter de notre salle de bain du soir. La toilette est toujours aussi agréable et nous profitons même des trente dernières minutes de soleil pour nous laisser sécher au soleil sur les pierres encore chaudes. De retour au gite, nous apprécions d'être à l'abri du vent et du froid. 19h46, un montagnard italien nous rejoint suivi quelques minutes plus tard de ses deux acolytes. Finalement, les raiders Arthur, Thomas et Vincé jouent aux cartes pendant que les italiens dînent et que le raider Alex écrit ces quelques lignes. 20h30 : résumé d'étape ; 21h45 : couché. |
Coordonnées cartes |